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Belle Catherine - Бенцони Жюльетта - Страница 64
— Pourquoi donc poser une question dont tu connais si bien la reponse ?
Il n'avait pas insiste. D'autre part, le jeune homme desirait faire halte chez un de ses cousins, au chateau de Ventadour, ou sa mere, qui appartenait a cette puissante famille limousine, avait vu le jour. Il depeignait Ventadour comme une terrible forteresse, un refuge puissant ou l'on saurait des nouvelles sures des evenements et d'ou l'on pourrait repartir pour Montsalvy avec une aide accrue. Le vicomte Jean etait riche, puissant et de bon conseil. De son cote, Catherine s'etait mise a desirer cette halte de toutes ses forces declinantes. Le dur voyage agissait sur elle de plus en plus cruellement. Elle maigrissait a vue d'?il et les longues heures de chevauchee etaient devenues une torture pour son corps epuise. Des douleurs la traversaient parfois, brutales comme un coup de lance, et d'atroces courbatures nouaient ses membres et son dos quand elle mettait pied a terre. De plus, elle en arrivait a ne plus tolerer la nourriture, parcimonieuse, et surtout composee de gibier, qu'on lui offrait.
A mesure que son visage s'amenuisait, Arnaud s'assombrissait. Il se reprochait de l'avoir emmenee et de lui avoir impose cet interminable calvaire. Il laissait maintenant Gauthier marcher en tete, se fiant a l'instinct quasi animal du forestier pour flairer les dangers possibles, et chevauchait tout pres de Catherine. Souvent, quand il la voyait trembler de froid, il l'enlevait du dos de Morgane et l'installait devant lui, sur son cheval, pour mettre entre la bise et la jeune femme transie le rempart de sa poitrine, de ses bras et du grand manteau noir dont il rejetait un pan sur elle. Malgre sa faiblesse et son etat maladif, Catherine aimait aller ainsi, contre lui. Elle aimait la delicieuse impression de securite qu'il savait lui donner et la peine du voyage s'en trouvait allegee. Bientot, elle ne voyagea plus autrement et Morgane prit l'habitude de trotter toute seule, simplement tenue par la bride, derriere le grand destrier noir.
Quand, a la fin d'un jour pluvieux, Catherine decouvrit enfin Ventadour, elle soupira de soulagement tandis qu'Arnaud, joyeusement, lui disait :
— Regarde, ma mie, voici le chateau du vicomte Jean ! La tu auras repos, reconfort et securite. Si tu n'es pas en surete ici, tu n'y seras nulle part.
C'etait, en effet, impressionnant : sur un eperon rocheux tombant a pic sur une gorge ou grondait un torrent s'elevaient des murs vertigineux, des tours de granit aux hourds de bois peints de couleurs violentes et, couronnant le tout, un gigantesque donjon assez vieux pour avoir vu partir les Croises.
— On dit, poursuivit Arnaud en riant, que toute la paille du royaume de France ne suffirait pas a emplir les fosses de Ventadour !
« Etranges fosses, en effet », songea Catherine, que cette saignee entre deux montagnes d'ou la forteresse jaillissait comme des entrailles memes de la terre. Le sentier qui, du milieu d'un minuscule village pousse n'importe comment sur un epaulement rocheux, escaladait la butte formidable, serpentait a flanc de rocher jusqu'a un massif portail, haut comme une entree de ville, qui commandait l'entree du chateau. La petite troupe fatiguee s'y engagea. Envahi d'une joie soudaine, Arnaud, bercant Catherine contre lui, se mit a chanter a pleine voix :
J'ai le c?ur si plein d'amour, de joie et de douceur Que la glace me parait fleur et la neige verdure...
Elle lui sourit tendrement, appuyant sa tempe contre la joue chaude.
— La chanson est belle... Et je ne savais pas que tu aimais les chansons.
— Je suis aussi civilise que Xaintrailles, si c'est cela que tu veux dire, repondit-il en riant. C'est ma mere qui m'a appris cette chanson ! Elle a ete composee ici meme, voici bien longtemps, par un troubadour qui se nommait Bernard. Il etait le fils du meunier et s'etait epris de la dame du chateau. Il a bien failli en mourir, mais il a pu fuir a temps. On dit qu'ensuite une reine l'a aime.
Chante encore ! pria Catherine. J'aime t'entendre. Docilement, le jeune homme reprit et sa voix joyeuse se repercuta aux quatre horizons.
Quand je vois l'alouette mouvoir de joie ses ailes contre le rayon de soleil...
Mais la chanson s'arreta net et Arnaud retint son cheval. La-haut le portail venait de s'ouvrir, livrant passage a une forte troupe de cavaliers qui s'avanca rapidement vers les voyageurs. Sourcils fronces, Arnaud les regardait. Son expression tendue inquieta Catherine.
— Qu'y a-t-il ? Ce sont les hommes du vicomte, je pense, et...
Il ne lui repondit pas, appela sechement :
— Gauthier !
Le Normand accourut. Sans un mot, Arnaud enleva Catherine dans ses bras et, avant qu'elle fut revenue de sa surprise, la passa dans ceux du geant.
— Vite ! Retourne et emmene aussi Sara. Va les mettre a l'abri !
— Mais, Seigneur...
— Obeis... Vite, sauve-la et, si je meurs, conduis-la a ma mere...
-— Arnaud ! cria Catherine... Non !
— Emmene-la, je te dis ! Je le veux. Ceux qui viennent la ne sont pas les gens de Ventadour. Ce sont les routiers de Villa-Andrado !
Sourd aux cris de Catherine, insensible a sa defense desesperee, Gauthier fit volter son cheval, rafla au passage la bride de Sara et emmena les betes vers le village. Catherine se tordait le cou pour voir par-dessus l'epaule du geant. Les Gascons s'etaient groupes autour d'Arnaud qui avait mis l'epee a la main et, debout sur ses etriers, regardait venir l'ennemi. Celui-ci devalait maintenant la sente et les armures, les lances et les epees brillaient sinistrement.
Laisse-moi, criait Catherine. Va les aider, ils ne tiendront jamais... La troupe est trop puissante ! Ils sont au moins cinq contre un.
— Votre epoux est brave et il sait se battre ! Pour une fois, dame Catherine, souffrez que je lui obeisse, a lui... Vous n'avez que faire dans cette rencontre...
Pour qu'elle ne vit plus rien du combat qui se preparait et aussi pour la mettre hors de vue des routiers, Gauthier plongea soudain a flanc de ravin a travers les arbres et les broussailles, droit vers le lit de la Luzege, le petit torrent qui entourait Ventadour. Mais il ne put empecher qu'elle n'entendit le choc des armes et les cris sauvages des hommes qui s'encourageaient a la bataille.
— Mon Dieu ! sanglotait Catherine... Ils vont me le tuer... Je t'en supplie, ami, laisse-moi ici... Laisse- moi au moins voir...
Mais Gauthier, les dents serrees, piquait toujours droit vers le fond de la gorge, trainant par la bride Rustaud qui portait Sara plus morte que vive.
— Voir quoi ? gronda-t-il. Le sang qui coule et les hommes qui meurent ? Je vais vous mettre a l'abri i autant que je pourrai, ensuite je remonterai voir ce que jje peux faire. Essayez d'etre raisonnable...
Il trouva l'abri plus vite qu'il n'aurait cru, en remontant le lit de la riviere. Il avisa une grotte etroite qui surplombait l'eau ecumante. Elle semblait profonde et, apres une rapide reconnaissance, le Normand y porta Catherine. Le froid y etait moins vif qu'au- dehors et cette grotte devait servir parfois d'abri a des bergers ou a des forestiers car au fond, contre la muraille, il y avait une jonchee de paille. De plus, malgre le voisinage de l'eau, elle n'etait pas humide.
Gauthier posa Catherine sur la paille et se tourna vers Sara qui descendait a son tour de cheval.
— Allumez du feu et restez pres d'elle, je vais revenir.
Il tourna les talons laissant les deux femmes en tete a tete. Sara se frottait les reins en grimacant.
— Encore un peu et il me donnera des ordres, ce sauvage ! marmotta-t-elle.
Mais la diatribe qu'elle appretait tourna court quand elle vit la paleur de Catherine. La jeune femme s'etait tapie dans la paille, tout contre le rocher, et le peu de jour qui passait montrait son visage bleme ou perlait une sueur legere. Il y avait de la peur au fond de ses prunelles et aussi une souffrance qui alerta Sara.
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